Ce que la science pensait il y a 20 ans… et qui est faux aujourd’hui. Partie 3: La douleur : ce qu’on sait aujourd’hui

La douleur : ce que la science croyait… et ce qu’on sait aujourd’hui

Il y a 20 ans, on pensait que si le genou faisait mal, c’était parce qu’il était abîmé. Un peu comme on pensait que si le Canadien perdait, c’était parce que l’équipe était vraiment mauvaise… Aujourd’hui, on sait que la réalité est plus nuancée. Pour la douleur comme pour le sport, ce qui se passe en coulisses compte énormément. Et la science a beaucoup à dire là-dessus.. Quand j’ai commencé à pratiquer la massothérapie, il y a 20 ans, la douleur était présentée comme un signal simple : si ça fait mal, c’est qu’il y a un dommage. C’était l’explication dominante dans les manuels, les formations et même dans la tête de la majorité des clients que je rencontrais.

Vingt ans plus tard, la science a fait un bond immense. Nous savons aujourd’hui que la douleur est bien plus complexe qu’un simple indicateur de blessure. Elle est à la fois un phénomène biologique, psychologique et social.

1. L’ancienne croyance : douleur = blessure

Pendant longtemps, on associait directement douleur et lésion. Résultat : si une personne avait mal au dos, on supposait qu’une vertèbre était déplacée, qu’un disque s’était abîmé ou qu’un muscle était « déchiré ».

Cette façon de penser avait des conséquences importantes :

  • La peur du mouvement (« si je bouge, je vais empirer mon état »).

  • Le repos forcé comme premier réflexe.

  • Le sentiment d’être fragile, voire « brisé ».

2. La nouvelle vision : la douleur comme alarme

Les neurosciences ont changé complètement la perspective. La douleur n’est pas seulement un signal mécanique qui monte d’un tissu abîmé vers le cerveau. C’est une production du système nerveux.

Le rôle de la douleur est de nous protéger. Elle agit comme une alarme de maison : elle se déclenche quand le corps perçoit une menace. Mais parfois, l’alarme devient trop sensible. Elle sonne pour un rien, même quand la maison est sécuritaire.

Concrètement :

  • Certaines personnes vivent avec une hernie discale visible à l’imagerie… sans douleur.

  • D’autres continuent à ressentir une douleur intense alors que leur blessure initiale est guérie depuis des mois.

La douleur ne dit donc pas toujours « ce qui est brisé », mais plutôt « ce que le système perçoit comme menaçant ».

3. Les multiples facteurs qui influencent la douleur

La douleur est une expérience modulée par de nombreux éléments :

  • Le stress : un corps tendu amplifie les signaux douloureux.

  • La fatigue et le manque de sommeil : ils rendent le système nerveux plus réactif.

  • Les émotions : anxiété, peur, colère peuvent intensifier la perception.

  • Les croyances personnelles : si vous êtes convaincu que votre dos est fragile, votre cerveau déclenche plus facilement l’alarme.

Dans ma pratique, j’ai vu des clients se libérer d’une douleur persistante simplement en retrouvant confiance dans leur corps, grâce à un mélange de mouvement adapté, de respiration et de soins manuels.

4. Douleur aiguë vs douleur chronique

Il est essentiel de distinguer :

  • La douleur aiguë : liée à une blessure ou un traumatisme précis, souvent utile pour protéger le corps.

  • La douleur chronique : qui persiste au-delà de la guérison des tissus, parfois pendant des mois ou des années.

Dans la douleur chronique, ce n’est plus le corps qui est « abîmé », mais le système nerveux qui devient hypersensible. L’alarme sonne trop fort, trop souvent.

Bonne nouvelle : il existe des moyens de calmer ce système. Le mouvement progressif, la gestion du stress, la respiration, le sommeil et la massothérapie en font partie.

5. Que faire quand la douleur persiste?

Si la douleur ne disparaît pas malgré le temps, cela ne veut pas dire que vous êtes condamné. Voici quelques pistes validées par la science :

  • Rester actif : l’immobilité entretient souvent la douleur.

  • Reprendre confiance : bouger graduellement, sans chercher à forcer.

  • Apprendre à respirer et se détendre : pour apaiser le système nerveux.

  • Recevoir un traitement manuel : le massage, par ses effets sur la circulation, la détente et la perception sensorielle, aide souvent à diminuer l’alarme.

  • Améliorer le sommeil et les habitudes de vie : parce qu’un corps reposé gère mieux la douleur.

Conclusion

La douleur n’est pas une fatalité, ni une preuve que vous êtes fragile. C’est un langage que votre corps utilise, parfois de façon exagérée, pour vous alerter.

Après 20 ans de pratique, j’ai vu des clients reprendre confiance dans leur corps, réduire leurs douleurs et retrouver une meilleure qualité de vie, non pas parce qu’on a « réparé » quelque chose de cassé, mais parce qu’on a calmé l’alarme et redonné au corps sa liberté de bouger.

 Si vous vivez avec une douleur persistante, sachez qu’il existe des solutions. La massothérapie peut être un allié précieux pour apaiser votre système, réduire vos tensions et vous aider à retrouver confiance dans vos mouvements. Prenez rendez-vous et faisons le point ensemble.

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