Ce que la science pensait il y a 20 ans… et qui est faux aujourd’hui Partie 1 : Les croyances physiques et la récupération

Les croyances physiques et la récupération

Il y a 20 ans, personne n’aurait parié qu’en 2025, la dernière coupe Stanley au Canada remonterait encore à…1993!  Quand j’ai commencé ma pratique de massothérapie, il y a 20 ans, plusieurs idées circulaient dans les milieux du sport, de la santé et même dans le grand public. À l’époque, elles semblaient évidentes, parfois même indiscutables. Pourtant, deux décennies plus tard, la science a évolué, corrigé et parfois complètement renversé ces croyances.

Ayant accompagné des milliers de clients au fil de ces années, j’ai été aux premières loges de cette transformation. Voici quelques exemples de « vérités » d’hier… qui ne tiennent plus debout aujourd’hui.

1. L’acide lactique : le faux coupable des courbatures

Pendant longtemps, on a appris que les douleurs ressenties un ou deux jours après un effort étaient causées par une accumulation d’acide lactique dans les muscles. C’était l’explication simpliste qui se retrouvait dans les livres d’éducation physique, dans les salles de sport et même dans certains milieux de santé.

Aujourd’hui, la science a clairement montré que ce n’est pas le cas. Les courbatures sont plutôt liées à de microscopiques lésions dans les fibres musculaires, que le corps répare ensuite naturellement. C’est ce processus de régénération qui entraîne raideurs et douleurs.

 Ce que ça change pour vous : inutile de chercher à « éliminer » l’acide lactique. Ce qui aide réellement, ce sont des mouvements doux, une bonne hydratation, parfois un massage adapté et… un peu de patience.

2. Les étirements avant l’effort : une fausse bonne idée

Il y a 20 ans, s’étirer avant un match ou un entraînement était vu comme obligatoire. On croyait que cela prévenait les blessures et améliorait la performance.

Or, les recherches ont montré que les étirements statiques avant l’activité peuvent réduire la force musculaire et même augmenter les risques de blessure. Ils « endorment » le muscle plutôt que de le préparer.

 Ce que ça change pour vous : l’échauffement idéal passe par l’activation musculaire et les mouvements dynamiques. Les étirements statiques trouvent leur place après l’effort ou lors d’une séance de détente.

3. Le protocole « glace pour tout » n’est plus roi

Le fameux RICE (Rest, Ice, Compression, Elevation) était prescrit presque automatiquement dès qu’une blessure survenait. Pendant des années, la glace a été vue comme l’outil numéro un pour réduire l’inflammation.

Mais aujourd’hui, on sait que l’inflammation est une étape naturelle et nécessaire de guérison. La glace peut parfois ralentir ce processus si elle est utilisée de façon excessive.

 Petit clin d’œil : j’avais moi-même écrit, il y a plusieurs années, un article complet sur le froid comme outil incontournable. Cet article est… à la poubelle aujourd’hui! C’est la preuve que même les professionnels doivent s’adapter aux nouvelles connaissances, et c’est une bonne chose.

 Ce que ça change pour vous : la glace peut soulager temporairement la douleur, mais elle n’est plus considérée comme la réponse universelle. Le mouvement contrôlé, la récupération active et l’accompagnement adapté jouent souvent un rôle plus important.

4. Le repos absolu après une blessure : une erreur coûteuse

Il fut un temps où la première recommandation après une douleur ou une blessure était l’arrêt complet de l’activité. On croyait que seul le repos total permettait au corps de se réparer.

La recherche a depuis montré que l’immobilisation ralentit souvent la récupération et entraîne raideurs, perte musculaire et même augmentation de la douleur.

 Ce que ça change pour vous : bouger intelligemment, adapter les charges et rester actif sont des stratégies bien plus efficaces que le repos forcé.

5. Le dos fragile : une croyance qui persiste encore

Pendant des années, on a entendu que le dos était une structure fragile qu’il fallait protéger à tout prix, éviter de courber, éviter de porter. Résultat : beaucoup de personnes ont développé une peur du mouvement.

Aujourd’hui, on sait que le dos est une structure solide et résistante. La meilleure protection pour la colonne, ce n’est pas l’immobilité, mais au contraire le mouvement régulier et la force musculaire.

 Ce que ça change pour vous : évitez de diaboliser votre dos. Bouger, renforcer et varier les postures sont les meilleurs moyens de prévenir les douleurs chroniques.

La science avance… et nos pratiques aussi

En 20 ans de pratique, j’ai vu passer bien des « vérités » qui ont fini à la poubelle. Ce qui semblait inattaquable est devenu obsolète. Et c’est tant mieux : cela montre que la science est vivante, qu’elle évolue et qu’elle nous aide à mieux comprendre notre corps.

Comme massothérapeute, mon rôle est justement d’intégrer ces nouvelles connaissances pour offrir des soins adaptés, efficaces et ancrés dans la réalité d’aujourd’hui.

 Vous avez des douleurs persistantes, des courbatures ou un dos récalcitrant? Un massage thérapeutique peut faire une réelle différence et vous aider à bouger avec plus de confiance. Prenez rendez-vous et faisons le point ensemble.

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