Très souvent, ce ne sont pas seulement vos émotions ou vos pensées qui déclenchent une douleur. Ce sont vos habitudes quotidiennes.
Quelques exemples concrets :
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La posture au travail : être assis longtemps, avoir un écran trop bas, mal régler sa chaise… Ces petits détails créent, jour après jour, des tensions musculaires.
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Les gestes répétitifs : la souris d’ordinateur, le téléphone, les outils… Même si le geste est minime, répété des centaines de fois, il finit par fatiguer les muscles.
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Le manque de sommeil : après une courte nuit, le corps devient plus sensible à la douleur. Ce qui aurait été supportable la veille devient difficile le lendemain.
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L’alimentation : un repas trop lourd ou mal équilibré peut provoquer un inconfort digestif, souvent attribué (à tort) au stress.
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Le manque de mouvement : plus on reste immobile, plus le corps devient rigide. À l’inverse, une activité physique modérée aide souvent à mieux tolérer les pressions de la journée.
Dans tous ces cas, le stress peut accentuer vos symptômes… mais il n’est pas l’unique responsable.
Le rôle réel du stress : complice et amplificateur
Alors, quelle est la place du stress?
En réalité, le stress agit le plus souvent comme amplificateur.
Prenons un exemple : vous travaillez toute la journée devant l’ordinateur, la nuque un peu penchée. Vos muscles commencent à se fatiguer. Si vous traversez en plus une période de stress, vos mâchoires se serrent, votre respiration devient plus courte, vos épaules se contractent davantage. Résultat : la douleur prend plus de place et devient plus persistante.
Le stress, en soi, n’a pas créé la posture, mais il a mis de l’huile sur le feu.
C’est pourquoi il est essentiel de ne pas le voir comme le coupable universel, mais comme un facteur qui interagit avec vos habitudes, votre sommeil, votre alimentation et votre environnement.
Comment éviter le piège du « c’est juste du stress »
Pour ne pas tomber dans ce raccourci, voici quelques pistes :
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Observez vos habitudes : demandez-vous « qu’est-ce que je fais tous les jours qui pourrait créer cette tension? » (ordinateur, téléphone, sommeil, alimentation, sport, etc.).
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Écoutez vos signaux : une douleur récurrente n’est jamais « juste du stress ». Elle a toujours une source qu’il faut décoder.
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Prenez un temps d’arrêt : parfois, s’arrêter 2–3 minutes et respirer profondément suffit à sentir si c’est une tension passagère ou une douleur installée.
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Faites-vous accompagner : la massothérapie, la physiothérapie, l’ostéopathie ou un suivi médical permettent de mettre le doigt sur les causes réelles. Un regard extérieur aide à briser le cercle vicieux.
En massothérapie, c’est un constat fréquent : plusieurs clients arrivent en disant « c’est sûrement le stress ». Et oui, parfois le stress joue un rôle important. Mais souvent, en palpant les muscles, en observant la posture et en discutant des habitudes, on découvre qu’il y a bien plus que cela.
Le massage devient alors un outil précieux, non seulement pour détendre, mais aussi pour révéler ces zones de tension installées depuis longtemps. Il aide à relâcher les muscles, à améliorer la circulation et à calmer le système nerveux. C’est souvent à ce moment que la personne réalise : « finalement, ce n’était pas seulement du stress… »
En conclusion : le stress n’est pas un bouc émissaire
Le stress est réel. Il a un impact majeur sur votre corps. Mais il n’a pas besoin d’être accusé à tort de tout ce qui vous arrive.
Votre corps est intelligent. Il vous envoie des signaux précis. Plutôt que de dire « c’est juste du stress », prenez le temps de regarder ce qui se cache derrière. Peut-être un ajustement de posture, un besoin de sommeil, un changement dans votre alimentation ou une meilleure hygiène de mouvement.
Et n’oubliez pas que le massage peut être un allié dans cette démarche. Ils vous aident à prendre conscience de vos tensions, à calmer l’amplificateur qu’est le stress et à retrouver un équilibre durable.
Si vous cherchez un soutien ou des outils supplémentaires, parlez-en avec Benoît lors de votre prochain massage.