Mon expérience au Challenger de tennis banque nationale de Granby (18 au 26 juillet)

Par quoi commencer?

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Je me suis installé sur le site du Challenger de tennis, au tennis St-Luc, lors du samedi des qualifications. À peine installé, deux joueuses et leur entraîneur viennent me voir pour s’informer de mes disponibilités. Quelle joie de reconnaître le bel accent australien! La dernière fois où j’ai parlé anglais remontait à l’année dernière, lors du dernier Challenger justement! Pour moi qui ai habité deux ans et demi en Alberta, c’est toujours un plaisir de renouer avec la langue de Shakespeare et de déceler la provenance des accents. À mon étonnement, je suis encore capable de bien converser en anglais et de bien comprendre les gens, peu importe l’accent. Pourtant, j’ai un faible pour l’accent australien! Ça a donc été une belle entrée en matière. Quelques minutes plus tard, la finaliste de l’année dernière vient me rencontrer pour connaître mes disponibilités de la journée. Une belle surprise, car elle se souvenait que je l’avais massée l’année dernière. Moi qui n’avais aucune attente pour cette première journée… 3 massages de 60 minutes d’entrée de jeu! Ça commençait bien ma fin de semaine!

Contrairement à l’année dernière où je devais masser les hommes dans leur vestiaire et les femmes au centre O’Kiné, j’ai pu masser les joueurs et joueuses dans une tente sur le site même. Pour eux, se faire masser sur place dès la fin d’un match ou de leur entraînement est idéal, car cela leur permet de gérer leur temps et ainsi, d’en perdre le moins possible.

Sachez qu’en temps normal, il n’y a pas de service de massothérapie sur place lors de ce type de tournoi. Les joueurs voulant se faire masser demandent aux organisateurs de leur recommander un endroit et advienne que pourra! Je ne comprends pas pourquoi ce service n’est pas offert sur place. Bien sûr, si on le compare à la Coupe Rogers de Montréal, le Challenger est un tournoi mineur. Il n’en reste pas moins que ces athlètes sont de haut niveau et ont des besoins spécifiques.

Ceux qui me connaissent savent bien que j’ai un horaire chargé. Malgré tout, autant au niveau professionnel que personnel, cette semaine a été rentable. Certes, je n’ai pas fait autant de massages que si j’avais travaillé au centre O’kiné, mais le sentiment d’aider ces athlètes dans leur performance, dans leur récupération ainsi que discuter de leur vie sur le circuit, ça n’a pas de prix. Ce sont, pour la plupart, des gens formidables à côtoyer.

Assurer la réussite de ce tournoi demande nombre de bénévoles et de commanditaires. Parmi eux, deux personnes en particulier y ont fortement contribué : Marcel et Serge, je vous lève mon chapeau, ne lâchez pas votre bon travail. Vous êtes essentiels dans l’organisation.

Le clou de ma semaine a été pour moi lorsque les gagnantes du double m’ont remercié pour mon travail sur le court et ce, en me regardant. Une des filles de l’équipe, que j’ai massée trois fois durant la semaine, a joué deux matchs de simple de plus de trois heures en deux jours…en plus des matchs de double! Elle avait besoin de récupérer. Me faire remercier par elle valait amplement ma présence lors du tournoi. C’est pour ça que j’étais sur place…pour cette différence, pour tenter d’offrir ce qu’il y avait de mieux aux joueurs.

En plus de prodiguer des massages aux gagnantes du double, j’ai massé la finaliste et la gagnante du tournoi en simple (à deux reprises). C’est toujours agréable de voir les athlètes demander mes services une deuxième fois dans le même tournoi. Stéphanie Foretz, la finaliste de 2014 et de 2015, est venue me voir lors des deux années, ce qui pour moi est le signe du devoir accompli.

En ce qui me concerne, les femmes étaient à l’honneur en 2015… contrairement à l’édition 2014 où je n’avais massé qu’une joueuse, mais six hommes. Je peux vous dire qu’après chaque massage, j’avais besoin d’un petit temps de récupération… oui oui, j’en ai besoin des fois! Disons que je « feelais doux » après avoir massé les jambes de ces athlètes-là! Je n’avais jamais travaillé aussi fort que sur ces athlètes! Comme je m’ennuyais de ma table électrique!

Au-delà de la table électrique, je dois dire que l’air climatisé m’a manqué terriblement! Masser sous une tente fermée, lorsqu’il fait plus de 30 degrés, sans compter l’humidité, il fait chaud! D’un autre côté, je me demande ce qui est le mieux… 2-3 massages dans une tente, ou un match de 2-3 heures au plein soleil? Chacun ses problèmes, je présume! Mais je le referais à chaque année si on m’en donnait la chance. C’était comme un renouveau chaque fois que je retournais au centre, le soir venu, pour faire un massage à l’air climatisé et avec une table électrique. Comme quoi il ne faut jamais rien prendre quelque chose pour acquis!!

Enfin, voilà neuf jours vite passés : j’ai vécu un beau mélange entre faire la profession qui me passionne, côtoyer l’élite mondiale de tennis, l’élite de demain (Félix Auger-Aliassime et Charlotte Robillard pour ne nommer que ceux-là), renouer avec la langue de Shakespeare, discuter avec des entraîneurs, des joueurs et des joueuses fort accessibles et me faire appeler Ben ou Benny par-ci par-là par ces mêmes personnes!!

Ouais… une belle semaine.

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