Un temps d’arrêt : la pause qui libère

Dans un quotidien rempli d’obligations, de rendez-vous et d’écrans qui ne s’éteignent jamais, s’accorder un véritable temps d’arrêt semble presque impensable. Pourtant, c’est l’un des moyens les plus simples et les plus puissants de calmer votre corps et votre esprit.

Un temps d’arrêt, ce n’est pas seulement « ne rien faire ». C’est un moment choisi, où vous offrez à votre système nerveux la possibilité de se réinitialiser. Quelques minutes suffisent pour relancer la circulation, détendre les muscles et apaiser le mental.

Pourquoi avons-nous du mal à nous arrêter?

Notre société valorise la performance et l’action constante. Faire une pause est souvent perçu comme une perte de temps. Pourtant, votre corps ne fonctionne pas comme une machine.

  • Vos muscles ont besoin de se relâcher entre deux périodes d’effort.

  • Votre cerveau traite mieux l’information quand il alterne activité et repos.

  • Votre respiration se régularise quand vous sortez du mode « pilote automatique ».

Le problème, c’est que beaucoup de personnes n’attendent pas la pause. Elles continuent, jusqu’à ce que le corps parle plus fort : douleurs, migraines, fatigue extrême. En réalité, un court moment d’arrêt régulier est une stratégie de prévention, et non un luxe.

Les effets d’un temps d’arrêt sur le corps

Accorder à votre corps une pause consciente, même de quelques minutes, a des impacts mesurables :

  • Diminution de la tension musculaire : quelques respirations profondes relâchent les épaules, la nuque et le dos.

  • Amélioration de la circulation sanguine : en bougeant légèrement ou en vous étirant, vous aidez vos muscles à s’oxygéner.

  • Réduction du stress perçu : le système nerveux sort du mode « alerte » et retrouve un rythme plus calme.

  • Meilleure concentration : après une vraie pause, l’esprit est plus clair, les idées plus fluides.

Un temps d’arrêt n’a pas besoin de durer longtemps. Ce qui compte, c’est la régularité. Quelques minutes chaque heure auront plus d’impact qu’une seule longue pause en fin de journée.

Temps d’arrêt ou distraction?

Attention : scroller sur votre téléphone n’est pas un vrai temps d’arrêt. Cela occupe votre esprit sans offrir de repos réel. La différence est subtile mais essentielle.

👉 Un vrai temps d’arrêt doit être conscient et choisi.
Cela peut être :

  • fermer les yeux et prendre dix respirations lentes;

  • marcher cinq minutes à l’extérieur;

  • s’étirer doucement;

  • boire un verre d’eau en silence, sans écran.

Ces micro-pauses créent une respiration dans la journée et permettent de rééquilibrer votre corps.

Quand le corps envoie des avertissements

J’ai déjà reçu en massage un client d’environ quarante ans en fin de journée, vers 19 h. En l’accueillant, je lui propose un verre d’eau. Il accepte et ajoute : « c’est une bonne idée, je n’ai pas bu de la journée ». Quelques instants plus tard, il me confie aussi qu’il n’avait pas mangé.

Cet homme était contremaître, avec de longues journées de travail qui commençaient tôt et finissaient tard. Dans son bilan de santé, il avait déjà mentionné un AVC. Son médecin l’avait prévenu : même en ralentissant, il ne serait jamais complètement à l’abri d’un autre. Mais en prenant soin de lui, il pouvait réduire les risques.

Quelques mois plus tard, je le revois en plein jour. Je lui demande s’il est en congé. Il me répond : « Non, je suis en arrêt de travail… j’ai fait un autre AVC ».

C’est un cas grave de quelqu’un qui n’a pas écouté les avertissements de son corps. Avant d’en arriver là, il avait sûrement ressenti d’autres signes qu’il a ignorés : fatigue, stress, insomnie, manque d’énergie, etc… Tous ces signaux étaient déjà des appels à ralentir.

Évidemment, ce n’est pas toujours aussi dramatique. Mais c’est un exemple frappant de ce qui arrive quand on refuse de prendre un temps d’arrêt et d’écouter son corps.

La massothérapie comme grand temps d’arrêt

Il y a une différence entre une courte pause et un temps d’arrêt profond, où le corps a la possibilité de décrocher complètement. C’est exactement ce que permet la massothérapie.

Pendant un massage, vous n’avez rien à faire. Vous laissez votre corps être pris en charge. Les muscles se relâchent, la respiration se déploie, le système nerveux ralentit.

Après un massage, plusieurs personnes me confient qu’elles sentent leur corps plus léger et leur esprit plus clair. Comme si la pause leur avait permis de mieux respirer et de reprendre contact avec elles-mêmes. Ce n’est pas spectaculaire ni magique : c’est simplement l’effet naturel d’un vrai temps d’arrêt, où le corps a enfin eu l’espace de se relâcher.

La massothérapie agit comme un rappel puissant : si un massage d’une heure procure autant de bienfaits, imaginez ce que de petites pauses régulières pourraient accomplir au quotidien.

Comment intégrer des temps d’arrêt dans votre journée

Voici quelques stratégies simples à mettre en place dès aujourd’hui :

  1. Programmez vos pauses : mettez une alarme toutes les 60 à 90 minutes pour vous lever, bouger ou respirer.

  2. Créez des rituels : une respiration profonde avant un appel, un étirement entre deux dossiers, quelques pas après le repas.

  3. Offrez-vous du vrai silence : éteignez l’écran, déposez le téléphone, et observez ce que votre corps ressent.

  4. Privilégiez la régularité : mieux vaut cinq pauses de deux minutes qu’une seule de dix minutes en fin de journée.

Ces petits gestes vous aident à rester connecté à vos besoins corporels et à prévenir l’accumulation des tensions.

En conclusion : la pause qui libère

Prendre un temps d’arrêt, ce n’est pas du temps perdu. C’est un investissement dans votre santé, votre énergie et votre efficacité. Votre corps a besoin de ces moments pour se rééquilibrer et continuer à fonctionner de façon optimale.

Et si vous sentez que vous n’arrivez pas à décrocher seul, rappelez-vous que la massothérapie peut être ce grand temps d’arrêt qui vous aide à réinitialiser votre système.

Si vous cherchez un soutien ou des outils supplémentaires, parlez-en avec Benoît lors de votre prochain massage.

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